Oups, j'ai oublié... qui je suis

La semaine passée (au lendemain d'une rachianesthésie), je ne savais plus qui j’étais… et j’avais hâte de retrouver mes patientes l'après-midi… pour que ma relation avec elles me soigne comme un médicament lol

Et puis j’ai pensé à Isabelle Padovani qui dit que chacun de nous, au-delà de notre/nos identité/s, chacun est Paix et Joie :-)
Ouf, ça me fait déjà un repère :-)

Et alors que j'ai découvert récemment que lorsque je me sens perdue, mes rituels matinaux (récemment adoptés) m’aident à conserver un minimum d’orientation, donc de stabilité, là je ne ressentais pas cet effet, ce sentiment était beaucoup plus fort que lors d’un shutdown.

Et j’ai trouvé ça vraiment étonnant d’avoir besoin d’autres personnes pour savoir qui JE suis !

Je crois que ce qui m’a aidé à surmonter cette crise d’angoisse froide a été de me dire que tant qu’à faire de ne plus savoir qui je suis, autant en profiter pour balayer le passé et définir qui j’ai envie d’être, et ainsi commencer une nouvelle vie :-) (à l’image du « marin perdu » qui n’a plus la mémoire de ce qui vient de se passer…).

Savoir qui on est grâce aux autres… quelle idée saugrenue à mes yeux !

Car je ressens souvent les limitations dans une relation avec une personne que j’apprécie beaucoup (ben oui on ne peut pas être passionnés par exactement les mêmes sujets, et avoir exactement les mêmes aspirations à explorer les parts encore inconnues de nous-mêmes… ce qui frustre - parfois - mon besoin d’intensité ! ).

Qui je suis dépendrait donc du choix que je fais, face aux attentes des autres que j’accepte de satisfaire ou non ?
ex : Je n’accepte pas de satisfaire telle attente, donc l’autre me définit comme « égoïste ».
ex :  J’accepte de rendre ce service, alors je suis une « chouette amie »…
Euh non, pas envie de jouer à ce jeu-là !

Mais après tout c’est un peu vrai… qui je suis dépend en partie de comment je décide de répondre à ce qui m’arrive de l’extérieur… et pas seulement les attentes de mon entourage, mais aussi toutes les informations qui me parviennent, qui parviennent consciemment à mon cerveau (pour celles qui y parviennent inconsciemment, c’est moins évident d’agir dessus...)

Donc je décide de choisir quelles informations j’accepte de laisser accéder à mon cerveau, et quelles autres seront traitées comme « indésirables » (à la manière de la boite courriel qui met directement dans les spams certains courriels).

Stop aux newsletters qui ne m’intéressent pas, aux publicités papiers qui s’entasse chez moi ou au travail…

Je sens que ça va me faire un bien fou de sélectionner les infos entrantes.

Idem pour les relations (mais ça je le faisais déjà pas mal :-) ) : les personnes avec qui les échanges ne m’apportent bien, je ne leur réponds plus, tout simplement :-)

À quoi bon « entretenir » des relations qui ne me nourrissent plus depuis un bon moment déjà ?
Pour être « gentille », « sympa » ?

Ben j’ai d’autres ambitions dans la vie que de vouloir être appréciée par l’humanité entière lol (on ne peut pas plaire à tout le monde… alors quelques unes de plus ou de moins !)

Au fond je ne suis un repère pour personne d’autre que pour mes patients (ah comme j’apprécie mon choix de ne pas avoir d’enfants !).

Mon approche professionnelle atypique (que je n’ai pas inventée, mais apprise d’autres personnes), je la cultive depuis plus de 12 ans donc je ne vais pas changer du jour au lendemain :-)

Et dans mes relations personnelles j’aime être un « bonus », que ma présence ne soit jamais considérée comme un dû… car pour ma part, je ne considère aucune relation, aucune personne comme acquise, « qui sera toujours là »… La seule personne sur laquelle je sais que je pourrais toujours compter, c’est moi :-) Je suis disponible 24 heures sur 24 (sauf quand je suis en consultation évidemment !)
 
Ne plus savoir qui je suis (sans pour autant avoir oublié mes valeurs), c’est aussi une belle occasion de me délester de mes peurs, de mes croyances limitantes… car c’est fou au fond comme elles nous définissent, nous restreignes… ).

Accepter de me prêter à ce jeu de qui je suis quand je n’ai plus ces freins, ne m’en souviens plus… et observer ce que je fais :-)
 
J’aime être une fusée, suivre le chemin de mon évolution sans attendre que les gens autour de moi aillent à la même vitesse… à peine sont-ils arrivé au 2ème palier que j’attaque déjà l’ascension vers le 4ème ! :-) (j’ai fait le choix de voyager léger, ce n'est pas pour m'imposer d'attendre ceux qui ont voulu emporter plus de choses... vive les éclaireuses :-) )